martes, 5 de agosto de 2008

"Ferragus", de Honoré de Balzac





Esta es otra de las pequeñas joyas compradas en Valdeska (ver la entrada sobre Henry James). No es una novela excepcional pero si que vale la pena leerla. Está escrita a la manera de Balzac, con esos largos párrafos retóricos, desmesurados, llenos de enumeraciones, que aunque no avanzan demasiado, van creando un clima, una atmósfera, dando la consistencia y profundidad necesaria a una historia, que de otra forma resultaría patética por anticuada. Vale la pena leer a los clásicos de vez en cuando.










Una de las razones de mi interés por la obrita (además del título que me encanta, "Ferragus, Jefe de los Devoradores"), es París. La descripción que realiza Balzac de la ciudad y de sus habitantes es apasionada y apasionante, crítica y entregada a la vez. Casi diría que me han gustado más los pasajes en los que habla de París que la propia historia. Citando a Italo Calvino, otro de mis maestros preferidos, el libro es "un atlas del continente París".


Me gustaría resaltar también la editorial, "minúscula", y la colección, que tiene un nombre precioso "Paisajes narrados", que refleja claramente a lo que me refería en el caso del libro de Henry James sobre Venecia y que vuelve a incidir en el protagonismo de la ciudad en el caso de la novela de Balzac.







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A la editorial:




Para encontrar las ediciones originales de Balzac:







"Il est dans Paris certaines rues déshonorées autant que peut l'être un homme coupable d'infamie; puis il existe des rues nobles, puis des rues simplement honnêtes, puis de jeunes rues sur la moralité desquelles le public ne s'est pas encore formé d'opinion; puis des rues assassines, des rues plus vieilles que de vieilles douairières ne sont vieilles, des rues estimables, des rues toujours propres, des rues toujours sales, des rues ouvrières, travailleuses, mercantiles. Enfin, les rues de Paris ont des qualités humaines, et nous impriment par leur physionomie certaines idées contre lesquelles nous sommes sans défense. Il y a des rues de mauvaise compagnie où vous ne voudriez pas demeurer, et des rues où vous placeriez volontiers votre séjour. Quelques rues, ainsi que la rue Montmartre, ont une belle tête et finissent en queue de poisson. La rue de la Paix est une large rue, une grande rue; mais elle ne réveille aucune des pensées gracieusement nobles qui surprennent une âme impressible au milieu de la rue Royale, et elle manque certainement de la majesté qui règne dans la place Vendôme. Si vous vous promenez dans les rues de l'île Saint-Louis, ne demandez raison de la tristesse nerveuse qui s'empare de vous qu'à la solitude, à l'air morne des maisons et des grands hôtels déserts. Cette île, le cadavre des fermiers-généraux, est comme la Venise de Paris. La place de la Bourse est babillarde, active, prostituée; elle n'est belle que par un clair de lune, à deux heures du matin: le jour, c'est un abrégé de Paris; pendant la nuit, c'est comme une rêverie de la Grèce. La rue Traversière-Saint-Honoré n'est-elle pas une rue infâme?"




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